SɛidId Bennacer
Lbucart, lɛin ṛẓemenisura nnes!
A(d) sres isswabu-temijja turtit nnes
Issu lwṛed, ajjig llin tafukt
Ula talḥnnat-ad lli n tama nnes
Aḍil umlil iṛẓem-d daɣ i teliwa nnes
Ula ssnbel iga ten Ṛebbi ɣ umalu nnes
Ṛebbi a(y) abluḥ ad d-terẓemt i tamimt
Imma tiqwfert n tergwa, man saḥa nnes ?
A lucaṛt illan ɣujaṛif yattuyn
Bab n saṣbu a(d) kem id ukan uluḥn
Imma ya(n) ur iṭṭafn aburi, ur as issen
Ur issugwer a ɣar a(d) g-isen smuqqulen
Lḥurr a(d) tegit a lmṛjan ɣ uftas nnek
A keyyin d lɛnbeṛ a(d) gisen ittilin
A taḍḍangiwin aɣ a(r) temniqqirem
A myya bla keyyin aɣ rgelen isafaren
Atig iɣwlan, a llwiz, a(d) yyi k kwen immaln
Imikk a(d) tegit, a ljuheṛ, macc temqqurt
Agwnes n jjaj aɣ kwen gan isyyaxen
A yan izrin irẓem gik tiṭṭt nnes
Cible et bonne nouvelle
Said Id Bennacer
Que c'est une bonne nouvelle que l’eau coule de nouveau !
Pour que le cultivateur de la menthe puisse arroser son jardin,
Ses roses, son tourne sol
Ainsi que l'arbre du henné avoisinant
Le raisin blanc a encore étendu ses feuilles
Tout autant que la tige épanouissante sous son ombre
Que les dates nousgratifient de leurs délices !
Et les fleurs des rigoles, c’est quoi leur intérêt ?
Ô cible perchée sur les hauteurs !
Seul le châsse-pot peut t’atteindre
Celui qui n’est pasarmé ne le pourra jamais
La seule chose qu’il puisse faire est de regarder
Libre que tu es dans le littoral, ô corail !
C’est toi et l’ambre qui y aviez élu domicile
Vos rendez-vous ont lieu au milieu des vagues
Mais même avec cela,on peut se passer de vous
Ô louis d’or, c’est votre cherté qui fait votre réputation
Quant à l’ambre, tues précieux et tu as beaucoup de valeur
C’est dans les potsde verres que les joailliers t’enferment
Le passant qui s’enapproche le regarde bouche bée
Σli Faiq
Afgan izdem akccuḍ ; tireɣi kas a(r) ttellin
Afgan ineɣa agrzam lliɣ ranahiḍuṛ
Gwmeren aẓnkweḍ lli g-is nnan tiremt temmim
Afgan ineɣa tagant, imudar g-is nɣuban
Afgan ttun imal, ur iswingem i tudert
Afgan ran tayyireza, igran ufen tagant
Afgan ullen iɣwrban, tuzdeɣt a(d) igan lɣṛeḍ
Ksin g-isntt aɣaḍ, iṛeẓ asentt tayyawin
Afgan ineɣa tagant, issukwf as iẓuṛan
Afgan ttun imal, ur iswingem i tudert
Issnu g-is kra tiremt, ittenzzeh, ifel takat
Iḥreg akkw taddagin, afgan iga tagat
Asin g-isentt lɣllet, isskti g-isntt takat
Afgan ineɣa tagant ; asɣar g-is ur ɣaman
Afgan ttun imal, ur iswingem i tudert
La forêt est en danger
Ali Faiq
L'homme ramasse du bois ; ilcherche à avoir de la chaleur
L'homme a tué le lion pourpouvoir jouir de sa peau
Il a chassé la gazelle car,dit-on, sa viande est délicieuse
L'homme a détruit la forêt, lesanimaux ont disparu
L'homme a oublié l'avenir, ilne réfléchit pas à la vie
L'homme veut l'agriculture, ilpréfère les champs aux forêts
L'homme a construit des murs ;ce sont les logements qui est son but
L'homme a détruit la forêt et adéraciné ses arbres
Les caprins y paissent et enmangent les bourgeons
L'homme a oublié l'avenir, ilne réfléchit pas à la vie
Certains y pique-niquent en ylaissant le feu non éteint
Les arbres brûlent ; l'hommeest une malédiction
L'homme exploite la forêt et yallume le feu
L'homme l'a détruite ; lesarbres sont introuvables
L'homme a oublié l'avenir, ilne réfléchit pas à la vie
Mamnek za !
SɛidId Bennacer
Nger imdla a(r) ɣ ttili ṛṛḥemtula aggagen
Ar d-ittawin anẓaṛ nɣ d-iga tijjijt
Icc gis kra ammas n wayyaḍ, asinlɣllet
Illa kra yuf asen tt, wayyaḍ ar ttuhamen
Mamnek za ra(d) g-is injem yan g-is ur idumn ?
Snfel awddi tuxwsin nnek, a yan mẓẓiyn !
Isnfel ussggwass irn, awin-d ussan iẓilen
Illa kra yuf asen t wayyaḍ, ar ttuhamen
Mamnek za ! Mamnek za !
Mamnek za ra(d) g-is injem yan g-is ur idumn !
A yan mu teɣeraluqqt ini nɛam,ddu dar-s !
Wanna mu turu ɣ uḍṛef, agwfaynnes udan k
A(d) t ur tinit i yan ra(d) k ibḍu d ussngi nnes
I ɣar ka ssndun agwfay nnem a tamugayt
Isameḥ i tamment, gabelen izan ɣ tagant
A yan mu teɣera luqqt ini nɛam, ddu dar-s
Yan mi illarriḥ nnes, rriḥ izuzzurn
All a gwma tazert iɣ ak iṛṣa umnid nnek !
Mamnek za ! Mamnek za !
Mamnek za ra(d) g-is injem yan g-is ur idumn
Ṛebbi, sameḥ yyi gigan d ussan kullu nuḍḍeṛ ten !Lliɣ giɣ aɛrrim ttusun f lfṛeḍ ugwiɣ tƔ ass-ad ṛmiɣ, nefrek is giɣ ismeg nnekA Bab n ignwan, suref yyi ɛṣiɣ lfṛeḍ nnek !Mamnek za ? Mamnek za Mamnek za ra(d) g-is injem yan g-is ur idumn?
Comment alors !
SaidId Bennacer
C’est au milieu desnuages que sortent la bénidiction et les tonneres
Ils ramènent de lapluie avec célérité
Il y en a qui enpâtissent ; il y en a qui en profitent
Il y en a qui sontmieux lotis ; il y en a qui sont démunis
Comment peut-on êtresauvé dans la vie si l'on n'y est pas éternel ?
Que les enfantschangent leurs dents de lait !
Que l’année changeses mois et la vie soit belle !
Comment alors !Comment alors !
Comment peut-on êtresauvé dans la vie si l'on n'y est pas éternel ?
Que celui que sachance appelle, qu'il ne la rate surtout pas !
Que celui qui a unechèvre qui vient de mettre bas, son lait lui suffira !
Mais qu'il n'eninforme pas l’envieux pour qu’il ne l’en sépare pas
Si celui-ci a unevache, qu'il la traie !
Il se désintéresseradu miel et se passionnera pour les mouches
Que celui que sachance appelle, qu'il ne la rate surtout pas !
Si le vent soufflependant la saison des dépiquages
Sers-toi, frère, desfourches si tout va bien
Comment alors !Comment alors !
Comment peut-on êtresauvé dans la vie si l'on n'y est pas éternel ?
Mon Dieu,pardonne-moi la multitude de jours que j’ai perdus !
Jeune, on meconseillait de faire mes obligations religieuses
Aujourd’hui, fatigué,je me suis rendu compte que je suis ton esclave
Mon Dieu,pardonne-moi mes péchés !
Comment alors !Comment alors !
ΣbdallahḤafiḍi
Tayri, a tamaḍunt, ini teɣwiyan
Da ten tteluḥ ; asafar yugwer bedda aṭṭan
Ini ten yufa yan ingaẓen ḍɛan as
Ini ten ur ufin ar yalla, igllin,
Ɣmk-ad nit nessus ifrawen ɣ waman
Ur negger i ignwan ur sul neggwez akal
A(y)asmun inu, ma s k yiwi uḍaṛ nnek
Iluḥ k inn s mani ɣ k ur iẓeṛi yan
Aḍenex, taḍent ; neẓiyḍeṛ i ma(d) aɣ-d ikkan
Ifassen n walli aɣ ismunn, bḍun aɣ
Nettan a(d) ismunn sin niɣ ibḍa sin
Nettana(d) ismunn sin niɣ ibḍa sin
Igazzman amddakkwl iffuɣ laman
Dattajjan lxleqq ar kiɣ as d-imun
Ufus d ufus n yan ran, ibḍu d-is
Le compagnon
Abdellah Hafidi
La maladie d’amour ;lorsqu'elle atteint quelqu'un
Il s'alite en espérant unremède
S'il le trouve, les souffrancess'adoucissent
S'il ne le trouve pas, lepauvre, il se lamente
Tel un oiseau qui s'est lisséles plumes dans l'eau
N'arrivant plus à voler dansles hauteurs ni à descendre sur la terre ferme
Ô compagnon, où es-tu doncparti ?
Tu es loin, impossible de tevoir
Je souffre ; tu souffres ; nousnous sommes résignés
C’est Dieu qui nous a réunis etséparés
Lui seul en a la capacité
La vie est une amie traîtresse
Elle laisse les amoureuxjusqu'à ce qu'ils soient ensemble pour, ensuite, les séparer
ΣliFaiq
Mreḥbas usmun iɣ igawin f Ṛebbi bla ṭṭmɛ !
Mreḥba s-itun iɣ terit a(d) nemun neg winnun !
Iɣ g-itun iggut lɣṛeḍ ur dari ṣṣbeṛ nnun
Yan d-ikkan aɣaras ibayyn ur ad nttelen
Yan t akkw urikkin ibayyn igllin ijla sul
Ɣay-d izrin illa ssiɛr hann medden
Fulkin ; azmez-ad ɣar lɣṛeḍ
Yuf yan iskrn lxir, a(d) nn ur iqqrreb lɛaṛ !
Luqqt ar ttawi, tawi-d ; ra(d) nemun nebḍu sul
Yan ur issen lxir nettan aɣ d-iqqrreb lɛaṛ
Ma s ra(d) sul nettamen yan, is d lɛahd immut?
Gguten ijddigen (n) wasif, tizzwa kad jllun
Yan aɣ akkw ur illi ul nnes ur ad aɣ hmmun
Ur dar-s tegit, a tamunt, amya ijla nit
Ackuddunit ur tega bla ssiɛr d laman
Yanɣ akkw ur illi ul nnes ur ad aɣ hmmun
Urdar-s tegit, a tamunt, amya ijla nit.
Bienvenue !
Ali Faiq
Bienvenue, ô compagnon sincère!
Bienvenue si tu veux que l'onsoit ensemble
Si c'est juste tes intérêts quite motivent, je n'ai que faire de toi
Celui qui est authentique estvisible à tout un chacun
Celui qui ne l'est pas, lepauvre, il est totalement perdu
Dans le passé, les gens étaientf iers et bons
Aujourd'hui, seuls les intérêtsl'emportent
Iln'y a pas mieux que de faire du bien
La vie se joue des gens ;tantôt, ils sont ensembles, tantôt ils sont séparés
L'ingrat trouve toujours son bonheur en faisant du mal
Comment peut-on encore faire confiance à quelqu'un ? La fidélité est-elle dépassée ?
Il y a beaucoup de fleurs aux alentours du fleuve, les abeilles tombent dans leurs pièges
Celui qui n'est pas digne, je m'en désintéresse
Il a tort car il considère que l'amitié est futile
Le vie ne tient que sur deux choses : la fierté et la confiance
Celui qui n'est pas honorable ne m'intéresse guère
Il a tort car il considère que l'amitié est futile